Cadre sectoriel de dialogue (CSD) en santé : le ministère de la Santé dresse le bilan de l'année 2024
Cette rencontre s'est tenue en présence des Gouverneurs de région, des premiers responsables des structures sanitaires, des représentants de la société civile ainsi que des partenaires techniques et financiers.
L'objectif de cette session a été de passer en revue les performances du secteur de la santé pour l'année 2024, à évaluer le plan d'action pour la stabilisation et le développement du secteur pour la période 2025-2027 et à contribuer à la formulation du prochain référentiel national de développement couvrant la période 2026-2030.
Le ministre de la Santé a souligné que de nombreux progrès ont été réalisés en 2024 dans les domaines des examens spécialisés tels que la réduction de 50 % des coûts des scanners et des IRM. Cette baisse tarifaire a considérablement amélioré l'accès aux services médicaux essentiels, permettant la réalisation de 1 490 examens d'IRM et de 30 780 scanners au cours de l'année. Le ministre a soutenu que cette mesure a contribué à une amélioration significative de l'offre de soins spécialisés, facilitant un diagnostic plus précis et une prise en charge plus efficace des patients.
En matière de prévention du paludisme, environ 4,67 millions d'enfants âgés de 3 à 59 mois ont bénéficié de la chimio-prévention saisonnière en 2024. Ces efforts visent à renforcer la lutte contre cette maladie endémique. Par ailleurs, des actions déterminantes ont été entreprises pour maîtriser l'épidémie de dengue. Celles-ci ont inclus la distribution de tests rapides aux structures de santé, des campagnes de sensibilisation ainsi que des opérations de destruction des gîtes larvaires dans les zones les plus touchées.
Dr Robert Kargougou a également mis en avant les mesures significatives mises en place pour améliorer l'accès aux produits de santé. Parmi elles, la généralisation de la dispensation nominative dans les centres hospitaliers régionaux et universitaires ainsi que dans dix CMA. Cela a permis une meilleure gestion des médicaments. Il y a aussi le renforcement de la pharmacie centrale des hôpitaux a été essentiel pour garantir la disponibilité continue des intrants médicaux indispensables.
Le ministre Kargougou a par ailleurs mentionné les efforts soutenus dans le domaine des infrastructures sanitaires. En 2024, la construction de 20 Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) et la normalisation de 23 autres ont permis d'étendre l'accès aux soins de proximité. De même, la construction de huit postes de santé communautaires et la mise en fonction de certains services du CHR de Manga ont renforcé l'offre de soins au niveau local. Par ailleurs, la construction du CHU de Bobo et le suivi des chantiers d'infrastructures sanitaires notamment, le CHRU de Gaoua et le centre de radiothérapie de Bobo-Dioulasso témoignent de l'engagement continu du gouvernement à améliorer le système de santé, a t-il ajouté.
Le représentant du Chef de file des partenaires techniques et financiers, Alain Akpadji, a félicité le gouvernement burkinabè pour la tenue effective de cette session de dialogue. Il a salué l'engagement du gouvernement à maintenir ce cadre de redevabilité malgré le contexte sécuritaire difficile. Selon lui, ce dialogue régulier est essentiel pour évaluer les progrès accomplis et échanger sur les résultats afin d'améliorer l'offre de soins.
Dr Robert Kargougou a remercié l'ensemble des acteurs du secteur de la santé pour les résultats obtenus en 2024. Il a encouragé les participants à contribuer activement aux discussions en partageant leurs expériences et leurs idées novatrices pour renforcer le système de santé au Burkina Faso.