Dialogue social 2025 : le Gouvernement rencontre les organisations syndicales de travailleurs
Le Président du mois des centrales syndicales, El Hadj Inoussa Nana, a souligné que l'Unité d'action syndicale (UAS) se réjouit de la tenue de cette rencontre qui n'a pas eu lieu depuis 2021. Il a indiqué que la rencontre est convoquée autour d'un ordre du jour qui comporte les bilans de l'état de mise en œuvre des engagements du gouvernement sur les cahiers de charges des doléances de 2015, 2016 et 2021 et les réponses au cahier de 2022.
Pour Inoussa Nana, sur bon nombre de points, la situation a évolué de sorte que les appréciations et les réponses demandent à être actualisées même s'il reconnaît le traitement diligent de certaines revendications, notamment le départ des troupes françaises et la dénonciation des accords de coopération avec la France, entre autres.
Cependant, il a émis des observations et préoccupations qui tiennent à cœur l'UAS. Il s'agit du licenciement de Moussa Diallo, Secrétaire général de la CGTB, de la question de la liberté, de la vie chère, de l'opérationnalisation de l'assurance maladie universelle qui n'a pas pris en compte des observations de l'UAS. Le Président du mois des centrales syndicales a aussi fait observer qu'après avoir avancé sur le traitement de certaines questions, le gouvernement a opéré un blocage tout à fait incompréhensible, à savoir la révision du code du travail et celui de la loi 064.
Le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, a souligné l'importance du dialogue comme socle du développement économique et social. «Ce cadre de concertation nous offre une occasion de relever par le dialogue, les défis qui se présentent à nous et de gagner le pari du développement en travaillant à améliorer les conditions de travail et en élargissant les opportunités d’emploi. Le dialogue social reste et demeure le ferment d’une évolution sociale concertée et consensuelle entre les différents acteurs de la Nation», a-t-il soutenu.
Jean Emmanuel Ouédraogo a également invité les syndicats à garder présent à l’esprit la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso, à penser au sacrifice des vaillantes forces de défense et de sécurité ainsi que des volontaires pour la défense de la patrie, pour la libération du pays et le retour de la paix, tout au long des échanges.
En traduisant toute sa reconnaissance aux braves travailleuses et travailleurs qui font preuve de résilience en assurant la présence de l’État dans les zones à fort défi sécuritaire, le Premier ministre a rassuré les organisations syndicales que les préoccupations seront examinées avec la plus grande attention par le Gouvernement et les propositions qui sortiront de la rencontre feront l’objet d’un traitement privilégié.
Instituée en 2008, la rencontre annuelle Gouvernement/Organisations syndicales de travailleurs est un moment d’écoute et d’échanges autour des préoccupations du monde du travail. Elle constitue une première depuis la nomination de Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo au poste de Premier ministre.