Quatre urologues accompagnés d’un personnel de soutien, assurent pour l’instant les prestations du service d’urologie du centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya, depuis le 17 avril 2023 sur le site de l’ancien hôpital de Ouahigouya où le matériel a été installé. Depuis l’ouverture de ce service plus d’une soixantaine de patients ont été pris en charge avec succès. 
Selon Dr Tioulé Mamadou Traoré, médecin urologue au CHUR de Ouahigouya, lui et ses collègues assurent la prise en charge de la pathologie prostatique, la prise en charge de la pathologie lithiasique « Nous avons plusieurs options selon la localisation et le type de la lithiase. Avec un matériel composé d’une colonne d’endoscopie et d’une unité de lithotripsie extra corporelle, nous pouvons assurer la prise en charge des calculs chez l’enfant et chez l’adulte » a souligné Dr Traoré. 
L’opérationnalisation de ce service a permis d’élargir l’offre de soins au bénéfique de nos patients. Fois du Major Moussa Ganamé du département de l’urologie, par semaine le personnel de son département a la possibilité d’opérer 4 à 8 malades . 
Le premier patient à être admis dans ce service a subi une opération non ouverte. Grâce au laser les urologues ont pu casser le calcul qui l’empêchait d’uriner. Soumaïla Maïga dit zéro 16, animateur de cérémonie a apprécié la qualité des offres. « Après interprétation de ces examens les médecins vont casser le calcul au laser sans ouverture. J’ai été libéré trois jours après et aujourd’hui je suis à ma 3e semaine sans problème » a-t-il relaté. 
 Seydou Ouédraogo, un patient transféré depuis le CHU-R apprécie positivement la mise en fonction de ce service. Il confirme avoir été bien pris en charge depuis son arrivée dans les locaux de ce service. 
Le défi des autorités actuelles 
Le CHU-R de Ouahigouya a acquis ce matériel depuis 2018, un équipement qu’ils ont installé sur l’ancien site, mais qui n’était pas fonctionnel pendant que les problèmes de l’urologie se posaient depuis longtemps avec acuité. Avec l’arrivée du nouveau Directeur général, l’hôpital s’est donné comme objectif de travailler à ce que ces équipements soient fonctionnel au bonheur des populations de la région. 
La nouvelle équipe se félicite d’avoir lancé ce service malgré quelques difficultés. En écoutant, le Directeur général du CHU-R, Simplice Bonkoungou, c’est un grand ouf de soulagement. « Avant on avait que trois blocs opératoires, celui-là vient s’ajouter ça fait quatre blocs. Et c’est un bloc uniquement dédié à l’urologie ce qui veut dire que nous pouvons prendre rapidement plus de patients. Il faut signaler que ce sont des équipements de pointe» a indiqué le DG Bonkoungou.

Les difficultés 
Le sérieux problème d’infrastructures est à l’origine de l’installation du service d’urologie sur l’ancien site.  De l’avis du Directeur général, ce sont des locaux qui avaient été abandonnés il y a plus de 10 ans, donc vétustes.  L’hôpital a donc besoin de faire quelques réfections. Il y a l’insuffisance de la ressource humaine pour ce service, tels que les attachés en urologie et en chirurgie. 
Aussi, avec les deux sites la gestion est compliquée. « Il faut chaque jour interagir sur deux sites pour résoudre les problèmes, notamment les questions en rapport avec les examens de laboratoire, les questions en rapport avec l’examen d’imagerie et éventuellement les questions de décès qu’il faut gérer sur les deux sites » a mentionné monsieur Bonkoungou. 

Dr Traoré, au four et au moulin pour des soins, a relevé, le manque de matériel roulant, absence d’équipements dans plusieurs salles y compris celles du personnel soignant avec une climatisation défectueuse. 
S’exprimant au nom des patients, Soumaïla Maïga, estime qu’il faut des climatiseurs pour les salles. Pour ce qui concernant les hangars, il a souhaité que les autorités s’impliquent pour aider l’hôpital avoir un endroit de repos confortable pour les accompagnants.

Les perspectives
Un projet d’extension est en cours. Le démarrage effectif des travaux a eu lieu cette année. L’équipe a déjà fait le point de tout ce qui ne fonctionne pas de manière opérationnel. Le souci des dirigeants de l’hôpital est de travailler à ce que le service d’urologie revienne sur le nouveau site, à ce que l’hôpital dispose de 12 blocs opératoires et les services d’hospitalisation des différentes autres composantes de la chirurgie.