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  • Burkina Faso / Unite - Progres - Justice

Environnements alimentaires sains:  Les résultats de l’évaluation des politiques diffusés

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Kargougou, a présidé le vendredi 12 mai 2023 à Ouagadougou, l’atelier de diffusion des résultats de l’évaluation des politiques et actions gouvernementales visant la création d’environnements alimentaires sains au Burkina Faso.

 


Cet atelier entre dans le cadre du processus de mise en œuvre du projet de recherche sur les environnements alimentaires pour la prévention de la malnutrition et des maladies chroniques liées à l’alimentation. Cette initiative, de l’avis des spécialistes, a permis en général aux pays de la Sous-région et en particulier au Burkina Faso, de renforcer leur dispositif pour contrer les maladies liées à l’alimentation. Selon le ministre en charge de la Santé, le projet FOOD EPI a bénéficié de l’engagement et la détermination des acteurs de la plateforme multisectorielle de nutrition, dont les diverses contributions ont permis de produire des évidences en lien avec les environnements alimentaires. « Ce cadre offre l’opportunité de partager les résultats de ce projet qui a permis en si peu de temps de faire l’état des lieux des politiques publiques et des actions gouvernementales susceptibles d’assurer la création d’environnements alimentaires favorables à la prévention du double fardeau de la malnutrition », a souligné Dr Robert Kargougou. 
Pour lui, le Burkina Faso est confronté au niveau croissant et aux ravages de maladies chroniques non transmissibles intimement liées à des difficultés d'alimentation. « Cette situation s’explique par des systèmes alimentaires victimes de transformations rapides provoquées par l’industrialisation agricole intensive, la croissance démographique, l’urbanisation, les changements climatiques et les innovations technologiques », a-t-il relevé. 
Ces changements, a ajouté le ministre Kargougou, « ont aujourd’hui favorisé la transition nutritionnelle vers un régime caractérisé par la consommation de produits alimentaires transformés et ultra-transformés riches en sucre, en sel et en gras, ainsi qu’en additifs alimentaires ». De l’analyse du premier responsable du département de la Santé, les conséquences majeures qui en résultent sont entre autres, l’augmentation de la prévalence globale du surpoids, de l’obésité et des maladies chroniques non transmissibles liées à l’alimentation dans notre pays. Il a salué tous les acteurs de la chaîne et invité le comité national multisectoriel à bien suivre la mise en œuvre des recommandations. 
L’étude a commencé depuis 2020, mais le travail concret a débuté en février 2021. Selon Dr Augustin Zeba, les acteurs ont travaillé à mettre en évidence les lacunes et à formuler des propositions. « Le processus du départ va du diagnostic du problème, les lacunes, les manques, mais aussi la proposition concrète que nous allons mettre à la disposition du Gouvernement pour décision », a-t-il souligné.