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  • Burkina Faso / Unite - Progres - Justice

Résistance antimicrobienne 

Des journalistes et communicateurs renforces leur connaissance

Le Secrétaire général du ministère de la santé, Dr Lionel Wilfrid Ouédraogo, a présidé le vendredi 4 juin 2021, un atelier de formation des journalistes et communicateurs sur les résistances antimicrobiennes au Burkina Faso. Cette session a été initiée par l’Observatoire burkinabè pour la qualité et la sécurité des soins avec l’appui de la FAO et de l’USAID.

La résistance antimicrobienne (RAM) c’est la capacité des microbes à résister aux médicaments qui sont généralement utilisés pour les tuer ou pour les contrôler. Cette résistance rend complexe le traitement des infections et contribue à l’augmentation de la mortalité. Elle touche à ce jour, tous les pays du monde. Selon les spécialiste, la résistance antimicrobienne touche les secteurs de la santé humaine et animale, l’élevage, l’agriculture et l’environ. Dans les secteurs de la santé humaine et animale, l’une des causes majeures de cette résistance est l’utilisation abusive ou irrationnelle des médicaments utilisés contre les microbes. Pour l’assistant du Représentant de la FAO, Ibrahim Patingdé Alassane, la RAM constitue l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement. « 700 milles personnes meurent chaque année d’infections résistantes aux antimicrobiens, et si rien n’est fait aujourd’hui, ce nombre de décès pourrait atteindre 10 millions en 2025 dont 4,1 millions en Afrique », a-t-il, expliqué. 

Le phénomène gagne du terrain et l’Observatoire burkinabè pour la qualité et la sécurité des soins (OBQUASS) veut apporter sa touche dans la lutte contre cette résistance. C’est dans ce cadre qu’il a organisé cet atelier pour attirer l’attention des journalistes et communicateurs et renforcer leurs compétences sur le sujet. Initiative bien appréciée par le Secrétaire général du ministère de la Santé qui note que la menace de la résistance antimicrobienne a pris de l’ampleur au cœur de la dernière décennie et compromet la qualité des soins de santé, la sécurité alimentaire et sanitaire. « La communication est un plier fondamental de cette lutte en ce sens que de nombreux facteurs ou comportements à risque ont été identifiés. Dès lors, il devient essentiel d’impliquer les acteurs de la communication afin de mieux optimiser les chances d’une réussite à moyen terme », a souligné Dr wilfrid Ouédraogo. 

Les différents acteurs sont unanimes qu’il y a nécessité de renforcer la communication afin de sensibiliser les populations sur l’ampleurs de la résistance antimicrobienne. Le Conseiller technique du ministre des Ressources animales, Dr Adama Maïga, a noté que nous sommes actuellement à la quatrième génération des antibiotiques et ces antibiotiques sont mal utilisés. Pour lui, il y a urgence à agir pour la promotion d’une utilisation efficiente des produits existants. Et c’’est justement pour renforcer la communication dans cadre de la lutte contre les résistances antimicrobiennes, qu’un réseau de journalistes et de communicateurs a été mis en place. 

DCPM/Santé