Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a officiellement lancé, le vendredi 11 juin 2021, à Ouagadougou, le projet ‘’Mortalité infantile réduite par l’administration de masse de l’azithromycine’’ (MIRAMA). Ce projet est une initiative de Helen Keller International. 

Contribuer à la réduction de la mortalité infantile chez les enfants âgés de 1 à 11 mois par l’administration prophylactique semestrielle d’azithromycine, c’est l’objectif recherché par le projet MIRAMA. Il consiste à administrer l’Azitromycine suspension, tous les six mois, à environ 170 mille enfants de moins d’un an, lors des journées de vitamine A+. Cette distribution se fera par le ministère de la Santé, à travers la direction de la santé de la famille (DSF), en collaboration avec la direction de la nutrition et les directions régionales. Le projet est prévu pour durer trois ans et il sera mis en œuvre dans vingt districts sanitaires dans les régions du Centre-Est, des Hauts-Basins et Sud-Ouest. 

Selon le ministre de la Santé, le Burkina Faso est loin des résultats auxquels il veut parvenir, c’est-à-dire, ‘’ ramener les taux de mortalité chez les moins de 5 ans à moins de 25 décès maximum pour 1000 naissances vivantes d’ici à 2030’’. « Sur 5 millions d’enfants que compte notre pays, nous en perdons plus de 400 mille chaque année. C’est inacceptable et le gouvernement ne peut rester indifférents face à cette situation », a-t-il rappelé. 

La Représentante résidente de Helen Keller international, Fanny Yago/ Wienne, a souligné que le taux de mortalité infantile est l’un des indicateurs majeurs de développement et au Burkina Faso, ce taux, bien qu’en baisse, demeure très élevé, soit 49 pour 1000 naissances vivantes, ce qui en fait un des taux les plus élevés au monde. « Dans l’optique de contribuer, non seulement aux efforts des autorités sanitaires du pays dans la lutte contre cette mortalité infantile, mais aussi à l’atteinte d’un des objectifs de développement durable (ODD) qui est de ramener la mortalité des enfants âgés de moins cinq ans, à moins de 25 pour 1000 naissances vivantes, Helen Keller International, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, a élaboré le projet MIRAMA », a-t-elle précisé. Elle a ajouté que ce projet se base sur les résultats probants d’une recherche à grande échelle réalisée au Niger, qui a montré que cette approche pouvait permettre de réduire la mortalité d’environ 20%. 

Pr Charlemagne Ouédraogo a salué cette initiative qui constitue une opportunité pour réduire la mortalité infantile dans le pays. Et dans le cadre de la surveillance des résistances aux antibiotiques, il est prévu un volet recherche en partenariat avec le Centre de recherche en santé de Nouna (CRSN) et l’université de Californie à San Francisco. 

DCPM/Santé