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  • Burkina Faso / Unite - Progres - Justice

Mortalité fœtale après 22 semaines  d’aménorrhées révolues: Des acteurs échangent sur le phénomène

Le vendredi 19 février 2021, la direction de la Santé et de la Famille du ministère de la Santé et les partenaires ont organisé à Ouagadougou, un atelier de restitution de données de routine sur les mortinaissances durant la période de 2016 à 2018 et les données complémentaires collectées dans cinq régions. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le Secrétaire général du ministère, Dr Landaogo Wilfrid Ouédraogo.

Au Burkina Faso, selon les annuaires statistiques 2016, 2017 et 2018 du ministère de la Santé, le taux de mortinaissances, c’est-à-dire les avortements spontanés, ou la mort fœtale qui survient après 22 semaines d’aménorrhée, a connu une augmentation au plan national. Pour freiner la progression de ce phénomène, la direction de la santé de la famille et les partenaires ont organisé un atelier de restitution de données de routine sur les mortinaissances durant la période de 2016 à 2018 et les données complémentaires collectées dans cinq régions. C’était le vendredi 19 février 2021, à Ouagadougou. Selon le Secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Landaogo, Wilfrid Ouédraogo, l’évolution est passée respectivement de 18,5%, 19,6% à 19,8%. « Cette situation montre que le taux de mortalité des trois années au Burkina Faso ne font que croitre. 
C’est pourquoi la réduction du taux de mortalité reste une préoccupation majeure de notre ministère », a souligné Dr Ouédraogo. Pour lui, cet atelier revêt un intérêt particulier dans la mesure où la mortinaissance est un problème de santé publique. Monsieur le secrétaire général a noté que selon le rapport 2016 de l’OMS, plus de 2,6 millions de mortinaissances sont enregistrées chaque année dans le monde, dont 98% se produisent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et 75% en Afrique sub-saharienne et en Asie du Sud. Ces pertes, pour la plupart, pourraient être évitées au moyen d’interventions de qualité fondées sur des données factuelles, mises en œuvre avant et pendant la grossesse, pendant le travail et l’accouchement, et au cours des heures et des jours décisifs suivant la naissance. Dr Landaogo Wilfrid Ouédraogo a aussi notifié le fait que l’atelier va permettre de prendre connaissance de la fréquence de la survenue des mort-nés dans les structures de santé, des facteurs sociodémographiques, etc. « les recommandations issues de cet atelier permettront d’améliorer le rapport de l’analyse des données de la surveillance de routine et les prises de décision à tous les niveaux du système de santé », a relevé le secrétaire général.