Instance de prise de décision importante pour le renforcement du programme élargi de vaccination (PEV), le comité de coordination inter agence (CCIA) a tenu sa 2e session ordinaire le lundi 14 décembre 2020 à Ouagadougou. Ce cadre de concertation permanente entre le gouvernement et ses partenaires, s’est déroulé autour de la présentation et l’adoption du rapport du dialogue multipartite 2020, du bilan de la mise en œuvre du PEV du 1e janvier au 30 septembre, de la présentation et adoption du rapport de l’analyse de l’équité en immunisation, de la présentation et adoption de la stratégie nationale de vaccination dans les zones à sécurité précaire, etc. La patronne de la cérémonie Pr Lougué a noté que c’est dans un contexte aussi difficile que celui de la pandémie à COVID-19 que se tient cette rencontre. A ce titre, elle a salué la disponibilité des participants à ce cadre de concertation dont l’importance n’est plus à démontrer au regard des millions de vies et d’incapacités qu’elle permet d’éviter chaque année. Pour elle, le Président du Faso a fait du renforcement de la couverture vaccinale par tous les vaccins protégeant les femmes en âge de procréer les nouveaux nés et les enfants un des principes de base du pacte national qu’il a établi avec le peuple burkinabè pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et infantile. « Dans le triple contexte de la pandémie de covid-19 de l’insécurité et l’urbanisation galopante la vision du président du Faso ne saurait être concrétisé que si les choses sont désormais faites différemment et cela grâce à des stratégies innovantes savamment élaborées » a-t-elle souligné. A l’entendre, l’insécurité a imposé et impose encore l’arrêt de stratégies fixes et notamment la stratégie avancée dans certaines zones du Burkina Faso. « Quant à la récente pandémie de la covid-19, son avènement est à l’origine de désinformation en même de freiner la demande et l’engagement des communautés en faveur de la vaccination toute chose qui contribue à exacerbé les inégalités existantes et à mettre à risque les communautés les plus marginalisées et les plus pauvres » a-t-elle relevé. Pr Lougué/Sorgho a exprimé sa reconnaissance à tous les acteurs de la vaccination pour toutes les actions innovantes déjà entreprises et qui ont permis de vacciner 600 000 enfants avec la 3e dose du téta-valent DTC 3 au 31 octobre 2020 ainsi que plus de 3 millions d’enfants ayant 2 doses du vaccin anti poliomyélite oral monovalent dans le cadre de la riposte contre l’épidémie du poliovirus dérivé de type 2. Par ailleurs, elle a invité les participants à un examen sans complaisance afin de dégager les forces mais surtout les faiblesses du système de vaccination avec pour finalité d’identifier des actions urgentes.