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  • Burkina Faso / Unite - Progres - Justice

Gratuité des soins de santé: Plus de 120 milliards de francs CFA investis en 5 ans

Le ministère de la Santé a organisé, le 9 octobre 2020 à Ouagadougou, la 6e rencontre bilan de la mise en œuvre de la mesure de gratuité des soins des femmes et des enfants de moins de cinq ans. Placée sous le haut patronage du premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, ce bilan a été marquée par la présence trois anciens ministres de la Santé.

« La gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de cinq ans au Burkina Faso, un pas décisif et effectif pour l’atteinte de la couverture sanitaire universelle : acquis, défis et perspectives après cinq ans de mise en œuvre », c’est sous ce thème que s’est tenu le 6e bilan de la mesure de gratuité. Après cinq années de mise en œuvres, de 2016 à 2020, ce sont 70 millions de prestations qui ont été offertes gratuitement dans les formations sanitaires publiques et privées ayant une convention avec le ministère de la Santé ainsi que dans les formations sanitaires de garnison. Toutes ces prestations ont coûté plus de 120 milliards de francs CFA à l’Etat burkinabè. « L’Etat en prenant cette charge financière à la place des familles contribue à plus d’un titre à l’amélioration de l’état de santé de la population, à la préservation d’une partie des revenus des ménages destinés à la santé », a souligné la première responsable du département de la Santé, Pr Claudine Lougué.

Les organisations de la société civile, les ONG et associations, les partenaires techniques et financiers ainsi que des particuliers sont unanimes que la gratuité des soins des femmes et des enfants de moins de cinq ans est effective et soulage la population, même s’il y a quelques difficultés. Ces organisations ont félicité le gouvernement et l’on encourager à poursuivre cette mesure qui a permis de d’augmenter la fréquentation des centres de santé et qui constitue un grand bon pour la couverture sanitaire universelle. Elles ont fait des propositions pour améliorer et pérenniser cette intervention, tout en montrant leur disponibilité à accompagner l’Etat.

Pr Claudine Lougué a invité les différents acteurs à veiller continuellement à l’amélioration de la gouvernance dans la mise en œuvre des mesures de gratuité, afin de venir à bout des difficultés qui peuvent compromettre la jouissance effective de ses bénéfices par les populations. « Le choix prioritaire porté sur la femme et l’enfant de moins de cinq ans est soutenu par des évidences scientifiques qui montrent que la mortalité est élevée au niveau de ces deux cibles vulnérables, et l’un des déterminants fondamentaux de cette mortalité est la difficulté d’accès à des soins de santé de qualité », a-t-elle précisé.

En rappel, la mesure de gratuité des soins est une promesse du chef de l’Etat, décliné dans l’axe 2 du PNDES à savoir ‘’assurer l’accès de tous à des soins de qualité’’. Cette gratuité prend en compte les actes médicaux, les examens complémentaires, les médicaments génériques, les consommables médicaux ainsi que le séjour hospitalier.