Pour l’amélioration de l’accessibilité financière des populations aux formations sanitaires, le gouvernement du Burkina Faso s’est engagé à mettre à la disposition des populations, des soins et des services de santé gratuits pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Cette mesure de gratuité est mise en œuvre au Centre hospitaliers universitaire (CHU) de Bogodogo depuis janvier 2017, au moment où la structure a démarré ses activités. Une visite dans cet hôpital a permis aux hommes et femmes de médias de constater l’effectivité de la mesure. Après un accouchement par césarienne, Dembélé Rabiata dit être satisfaite pour sa prise en charge. « Quand je suis arrivée à l’hôpital, j’ai été bien prise en charge, je n’ai rien payé, tout était gratuit. En tout cas si ça continue ainsi, ça aide les femmes », a-t-elle confié aux journalistes. 
Selon le responsable de la maternité, Pr Charlemagne Ouédraogo, la politique de gratuité mise en place par le gouvernement depuis 2016, leur permet d’assurer une prise en charge des patients sans leur donner au préalable des ordonnances. « Au sein de cette maternité se trouve une pharmacie hospitalière gérée par les acteurs de la maternité sous le contrôle de pharmaciens, pour faire en sorte que tous les intrants nécessaires à la prise en charge des complications de la grossesse et de l’accouchement soient disponibles sans qu’on ne donne une ordonnance complémentaire à un malade », a-t-il précisé. Pour lui, ce qui est intéressant dans cette politique de gratuité c’est que l’Etat n’a pas fixé de plafond pour les prises en charge. 
La Directrice générale du CHU de Bogodogo, Diane Kaboré, a expliqué aux hommes et femmes de média qu’en trois ans et demi, plus de 47 200 enfants et 31 818 femmes ont gratuitement été pris en charge dans cet hôpital. Cela a coûté près de un milliard 700 millions de F CFA à l’Etat burkinabè.