ALLAITEMENT EXCLUSIF
Le Burkina Faso a lancé le 29 juin dernier une campagne nationale dénommée « Plus fort avec le lait maternel uniquement ». Elle vise à encourager des politiques favorables à l'allaitement exclusif et des changements sociaux pour arrêter de donner de l'eau aux nourrissons de moins de six mois. La rencontre avec les journalistes leur a permis d’échanger sur les objectifs et le déroulement de la campagne. Organisée avec le soutien de l’UNICEF et l'initiative Alive & Thrive, elle a pour objectif de mobiliser les partenaires, les entreprises, les communautés et les familles à s’assurer que les mères reçoivent les informations adéquates et le soutien dont elles ont besoin pour adopter la pratique de l’allaitement exclusif.
La pratique du don de l’eau pendant les six premiers mois de vie du nourrisson a été identifiée comme le principal obstacle qui remet en cause l’exclusivité de l’allaitement. Pour la première responsable du département de la Santé, Pr Claudine Lougué/Sorgho, les pratiques d’allaitement inadaptées augmentent le risque de malnutrition dû aux apports nutritionnels insuffisant et aux maladies. « Elles sont considérées comme étant responsables d’environ 35 % des décès des enfants de moins de cinq ans et de 11 % du poids global de la morbidité », a-t-elle souligné.
Cette campagne constitue une opportunité pour encourager un dialogue politique, social, communautaire et familial autour de la promotion de l’allaitement exclusif qui s’intègre dans le plan de passage à l’échelle de promotion des pratiques optimales d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE, 2013-2025). La directrice de la nutrition, Estelle Bambara a insisté sur le fait qu’il faut donner aux nourrissons le lait maternel uniquement, à chaque fois que celui-ci en demande, dès la naissance jusqu’aux six premiers mois de la vie. Elle a demandé d’arrêter de donner au nourrisson durant cette période, de l’eau, d’autres liquides et des aliments.
A travers l’initiative « Plus fort avec le lait maternel uniquement », le ministère et ses partenaires veulent contribuer à l’augmentation du taux de pratique de l’allaitement exclusif à au moins 80% d’ici 2025 pour réduire la prévalence du retard de croissance à 40 % chez les enfants de moins de 5 ans et la mortalité́ infanto-juvénile au Burkina Faso. Pour y arriver, madame le ministre a sollicité l’accompagnement des acteurs de la presse dans la mise en œuvre de la campagne et du plan de passage à l’échelle du plan ANJE en donnant les bonnes informations aux populations.
DCPM/Santé