Élimination des décès maternels et périnatals : des autorités sollicitées pour une mise en œuvre réussie de la nouvelle stratégie
Organisé par le Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS), cet atelier vise à présenter à ces autorités la nouvelle vision du ministère pour l'élimination des décès maternels et périnatals, présenter et expliquer les arrêtés et textes réglementaires de la nouvelle vision pour l'élimination des décès maternels et périnatals.
Le ministère a saisi aussi l'occasion pour définir ses attentes vis-à-vis des autorités administratives au niveau déconcentré dans le cadre de la nouvelle vision pour l'élimination des décès maternels et périnatals.
Au cours de la rencontre, des modules sur le bilan et perspectives de la surveillance de la mortalité maternelle, périnatals et la riposte, des approches d'évaluation des pratiques professionnelles, la définition et la gestion d'un incident de santé publique, et l'historique de la surveillance-composition des comités d'audit des décès maternels, périnatals et la riposte- cycle de la SDMPR ont fait l'objet de présentation.
Le ministre Kargougou a souligné qu'au cours de ces dernières années, les données de la SDMPR montrent une augmentation du nombre des décès maternels, néonatals précoces et des mort-nés.
Il a estimé qu'en matière de décès maternels et périnatals, même un seul est inacceptable. «C'est pour cela que le ministère de la Santé a activé le CORUS pour faire en sorte que tout décès maternel soit dorénavant considéré comme un incident et géré selon le concept national des opérations de réponses aux urgences sanitaires», a précisé le ministre Kargougou.
Le premier responsable du département de la Santé a par ailleurs soutenu qu'il est de la responsabilité collective de veiller à ce que chaque mère, chaque nouveau-né, et partout, survive à l’accouchement, afin qu’elle et ses enfants puissent s’épanouir.
Quant au Dr Adama Ouattara, Incident manager dans le cadre de la lutte contre les décès maternels, périnatals et la riposte, plusieurs causes peuvent expliquer l'augmentation des décès maternels et périnatals. Pour lui, décision a été prise avec le ministre de la Santé, de transmettre régulièrement chaque semaine, le point des décès maternels et périnatals en conseil des ministres afin que les plus hautes autorités soient informées en temps réel.
«Dans le cadre de la surveillance lorsqu'il y a des décès maternels et périnatals au niveau des régions, les premiers responsables de la région doivent être informés. Lorsqu'il y a un audit qui a été fait et qu'on se rend compte que c'est un problème de couveuse, ou de manque de sang le Gouverneur de la région doit être informé. Pour mettre en œuvre cette politique, il eut fallu informer les gouverneurs de la nouvelle stratégie mise en place et les impliquer dans la riposte», a expliqué Dr Adama Ouattara.
En rappel, c'est depuis 2011 que le ministère de la Santé a entrepris la démarche de la surveillance des décès maternels, périnatals, néonatals et la riposte. Malheureusement les données de la SDMPR indiquent que le nombre de décès maternels est passé de 864 en 2021 à 905 en 2023, celui des décès néonatals de 4075 en 2021 à 7643 en 2023 et le nombre de mort-nés de 3940 en 2022 à 5458 en 2023.