À l’issue de l’audience, le ministre a fait le point sur les échanges, qui ont porté sur l’état de la lutte contre le tabac dans le monde et au Burkina Faso en particulier. « Au Burkina Faso, le tabac constitue un véritable problème de santé publique. Chaque année, on enregistre 4 800 décès liés au tabagisme, dont environ 1 300 concernent des fumeurs passifs, c’est-à-dire des personnes qui ne fument pas mais qui sont exposées à la fumée et en meurent », a-t-il indiqué.

Pour faire face à ce fléau, les autorités burkinabè ont entrepris plusieurs actions, notamment l’adoption de textes réglementaires pour renforcer la lutte. « Parmi ces textes figurent le décret sur la traçabilité du tabac et des produits dérivés, le décret interdisant de fumer dans les lieux publics, le décret portant renforcement du cadre de concertation antitabac – un dispositif multisectoriel visant une plus grande efficacité –, ainsi que le décret relatif à l’étiquetage neutre des produits du tabac », a détaillé Dr Kargougou.

Il a également évoqué les perspectives de la lutte antitabac, en mettant l’accent sur les prochains rendez-vous internationaux, qui revêtent une importance capitale pour renforcer les efforts au niveau national.

Pour mémoire, le Secrétariat de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac a pour mission d’appuyer les organes directeurs et subsidiaires de la Convention, de fournir une assistance aux États parties et de promouvoir la mise en œuvre du traité.